À propos

theheadphonesadmin

Toujours le même souci, cette idée de devoir faire un "à propos" pour expliquer qui on est, ce qu'on essaye de dire, pourquoi ce site ou ce blog est bien et qu'il faut revenir. Surtout quand on sait que finalement, personne ne va vraiment venir ici pour tout y lire.

En fait, on a juste besoin de savoir un détail, parce que le reste, ce qui est constitué de l'ensemble des autres liens aux alentours, n'est pas assez explicite.

Je vais donc essayer de vous donner ce détail en expliquant ce qui se cache derrière "The Headphones Project".

Généralement, j'explique qu'un soir de mai 2010, l'idée de prendre des photos de personnes avec leurs casques sur la tête m'a traversé l'esprit. C'est même écrit ici, tout en bas.

Cette affirmation est à la fois vraie et fausse.

Effectivement, le 28 mai 2010, dans l'enceinte de la gare RER Charles de Gaulle - Etoile, j'ai remarqué une fille avec un casque WESC assez joli (enfin, ce n'est que mon avis), et j'avais envie de le prendre en photo. Sur le coup, je n'ai pas osé.

J'ai fait quelques mètres, et avant de prendre l'escalator, je me suis dit que c'était quand même dommage de ne pas oser poser la question. J'ai donc fait demi-tour, et je sentais mon coeur battre comme jamais, pétrifié par la timidité. Je me suis approché de cette fille, j'ai balbutié trois, quatre mots pour lui demander si je pouvais prendre son casque en photo.

Elle a souri, l'a retiré, et j'ai donc pris ce cliché.

Quelque part, j'étais déçu, parce qu'en fait, j'aurais voulu faire un portrait, mais j'avais déjà eu l'impression d'abuser de sa patience et de sa bonté.

C'est donc à ce moment que le projet a véritablement pris sa première forme.

Mais pour en revenir à la partie "fausse" de l'affirmation de départ, ce n'est pas vraiment là que l'idée est arrivée. Elle était sous-jacente.

Je m'étais fait la réflexion quelques temps auparavant, en observant les personnes qui, comme moi, étaient dans les transports en commun pour se rendre au travail ou rentrer chez eux. Je cherchais les points d'accroches entre nous tous : Les sourires absents, les regards fuyants, l'absence de communication.
Puis d'autres détails... Certains avaient le nez dans un livre, d'autres avaient des feuilles remplies de mots soulignés en rouge et en vert, sans compter ceux qui avaient un casque sur la tête...

Mon côté curieux voulait savoir ce qu'ils écoutaient. Et j'aimais le fait que la bande-son de chacun d'entre eux n'était pas celle des heures de pointes et des gens qui gueulaient parce qu'ils ne voulaient pas être poussés.

J'avais donc remarqué ce détail, mais je ne savais pas quoi en faire.

Jusqu'au 28 mai 2010 donc.

Et depuis, donc, j'en ai fait une série.